D. Evolution temporelle des systèmes mécaniques

2a. Etude de cas : Chute verticale d'un solide (3H)

CONTENUS

  • Force de pesanteur, notion de champ de pesanteur uniforme.
    - Chute verticale avec frottement
    Application de la deuxième loi de Newton à un mouvement de chute verticale : forces appliquées au solide (poids, poussée d’Archimède, force de frottement fluide); équation différentielle du mouvement; résolution par une méthode numérique itérative, régime initial et régime asymptotique (dit “permanent”), vitesse limite ; notion de temps caractéristique.
    - Chute verticale libre
    Mouvement rectiligne uniformément accéléré; accélération indépendante de la masse de l’objet. Résolution analytique de l’équation différentielle
    du mouvement; importance des conditions initiales.

COMPÉTENCES EXIGIBLES

  • Définir un champ de pesanteur uniforme.
    Connaître les caractéristiques de la poussée d’Archimède
    Appliquer la deuxième loi de Newton à un corps en chute verticale dans un fluide et établir l’équation différentielle du mouvement, la force de frottement étant donnée.
    Connaître le principe de la méthode d’Euler pour la résolution approchée d’une équation différentielle.
    Définir une chute libre, établir son équation différentielle et la résoudre
    Définir un mouvement rectiligne uniformément accéléré.
    Savoir exploiter des reproductions d’écrans d’ordinateur (lors de l’utilisation d’un tableur grapheur) correspondant à des enregistrements expérimentaux
    Savoir exploiter des courbes vG = f(t) pour :
    - reconnaître le régime initial et/ou le régime asymptotique.
    - évaluer le temps caractéristique correspondant au passage d’un régime à l’autre.
    - déterminer la vitesse limite.
    Dans le cas de la résolution par méthode itérative de l’équation différentielle, discuter la pertinence des courbes obtenues par rapport aux résultats expérimentaux (choix du pas de résolution, modèle proposé pour la force de frottement).

  • Savoir-faire expérimentaux
    Utiliser un tableur ou une calculatrice pour résoudre une équation différentielle par la méthode d’Euler.
A chercher seul (corrigé)
A faire

 

1. Chute libre verticale

1. Mouvement de chute libre

C’est le mouvement d’un objet soumis uniquement à son poids.

2. Expression de l’accélération

En se plaçant dans un référentiel terrestre supposé galiléen et en considérant un solide soumis à son seul poids , d’après la deuxième loi de Newton, on a :

, soit (1)
L’accélération du centre d’inertie du solide est égale au champ de pesanteur.
Elle ne dépend ni de la masse du solide ni de sa vitesse initiale, c’est-à-dire de la manière dont il est lancé.

Ex 6 p.232

 

3. Chute libre sans vitesse initiale

Choisissons un repère orthonormé dont l’axe vertical est orienté vers le haut et dont l’origine O est la position initiale. L’origine des dates est choisie à l’instant où le solide est lâché.
Le champ de pesanteur étant considéré comme uniforme (identique en tout point de la région considérée) dans le repère choisi, on pose les conditions initiales suivantes :

et

Comme , on a d'après (1) :

Par intégrations successives du vecteur accélération et en tenant compte des conditions initiales, on obtient :

et

Le centre d’inertie G d’un solide en chute libre, abandonné sans vitesse initiale, est animé d’un mouvement :
- rectiligne vertical (car x = 0 et y = 0) ;

- uniformément accéléré ( car = (-g).(-gt) = g².t> 0 où t>0).

La valeur de la vitesse croît d’une façon linéaire avec la durée de la chute :

(2)

La hauteur de la chute est liée à la durée par la relation : (3).

En éliminant t entre les relations (2) et (3), nous obtenons la relation caractérisant une chute libre :

4. Représentation graphique des grandeurs cinématiques pour une chute libre

Chute verticale sans vitesse initiale

Chute verticale avec vitesse initiale vers le haut

Ex 8 p.232

 

2. Chute verticale avec frottement

1. Les forces en présence

Un objet qui tombe dans l’atmosphère est soumis à trois forces :
– son poids , vertical, vers le bas, de valeur P = mg (constante pour un champ de pesanteur uniforme) ;
– la poussée d’Archimède due à l’air, verticale, vers le haut, de valeur (constante au cours du temps) égale au poids du volume d’air déplacé. où V représente le volume de l’objet et rho représente la masse volumique de l’air ;
– une force de frottement fluide verticale, de sens opposé au mouvement et dont la valeur croît avec la vitesse d’une façon linéaire.

Ex 7 p.232

Ex 9 p.233

2. Application de la deuxième loi de Newton à un mouvement de chute verticale

On se place dans le référentiel terrestre supposé galiléen.
Le système étudié est un solide lâché, à t = 0, sans vitesse initiale, d’un point O origine du repère et soumis aux trois forces , et .
Appliquons au système étudié la 2e loi de Newton :

(4)

Au fur et à mesure de la chute, la vitesse augmente et l’intensité de la force augmente contrairement aux deux autres forces. Pour une certaine vitesse appelée vitesse limite vlim, l’intensité de la force atteint un maximum
tel que : f = P + PA.
On a alors , d’où : le mouvement est alors uniforme.

3. Équation différentielle du mouvement

Ces forces étant verticales, elles n’ont chacune qu’une composante verticale :

PZ = – m.g ; PAZ = + mair.g ;

On en déduit, d’après (4), que l’accélération n’a qu’une composante verticale telle que :

(5)

D’après la définition de l’accélération et en posant : v = vZ (< 0),

(6)

C’est l’équation différentielle du mouvement.

4. Résolution de l’équation différentielle par la méthode d’Euler

D’après la notion de dérivée, , soit en première approximation : pour t le plus petit possible.
En appliquant cette relation à l’équation (6), nous obtenons une suite de valeurs de la vitesse à intervalles de temps réguliers t (c’est-à-dire aux dates : 0, t, 2t, 3t...), à partir de v0 = 0.
soit avec v0 = 0,
À partir de v1, on peut établir de la même manière les valeurs v2, v3
Cette méthode numérique itérative permet de tracer point par point la courbe représentative de la fonction v(t).

Ex 10 p.233

Ex 14 p.234

Ex 12/13 p.233

Ex 16 p.234

Ex 18 p.235

Objectif bac p.236/237/238