D. Evolution temporelle des systèmes mécaniques

2b. Etude de cas : Mouvements plans (3H)

CONTENUS

  • Mouvement de projectiles dans un champ de pesanteur uniforme
    Application de la deuxième loi de Newton au mouvement du centre d’inertie d’un projectile dans un champ de pesanteur uniforme dans le cas où les frottements peuvent être négligés.
    Équations horaires paramétriques.
    Équation de la trajectoire.
    Importance des conditions initiales.
  • Satellites et planètes
    Lois de Kepler (trajectoire circulaire ou elliptique).
    Référentiels héliocentrique et géocentrique.
    Étude d’un mouvement circulaire uniforme; vitesse, vecteur accélération; accélération normale.
    Enoncé de la loi de gravitation universelle pour des corps dont la répartition des masses est à symétrie sphérique et la distance grande devant leur taille (rappel).
    Application de la deuxième loi de Newton au centre d’inertie d’un satellite ou d’une planète force centripète, accélération radiale, modélisation du mouvement des centres d’inertie des satellites et des planètes par un mouvement circulaire
    et uniforme, applications (période de révolution, vitesse, altitude, satellite géostationnaire).
    Interprétation qualitative de l’impesanteur dans le cas d’un satellite en mouvement circulaire uniforme.

COMPÉTENCES EXIGIBLES

  • Appliquer la deuxième loi de Newton à un projectile dans un champ de pesanteur uniforme.
    Montrer que le mouvement est plan.
    Établir l’équation de la trajectoire à partir des équations horaires paramétriques.
    Savoir exploiter un document expérimental reproduisant la trajectoire d’un projectile : tracer des vecteurs vitesse et accélération, déterminer les caractéristiques du vecteur accélération, trouver les conditions initiales.
    Enoncer les lois de Kepler et les appliquer à une trajectoire circulaire ou elliptique.
    Définir un mouvement circulaire uniforme et donner les caractéristiques de son vecteur accélération.
    Connaître les conditions nécessaires pour observer un mouvement circulaire uniforme : vitesse initiale non nulle et force radiale.
    Énoncer la loi de gravitation universelle sous sa forme vectorielle pour des corps dont la répartition des masses est à symétrie sphérique et la distance grande devant leur taille.
    Appliquer la deuxième loi de Newton à un satellite ou à une planète.
    Démontrer que le mouvement circulaire et uniforme est une solution des équations obtenues en appliquant la deuxième loi de Newton aux satellites ou aux planètes.
    Définir la période de révolution et la distinguer de la période de rotation propre.
    Exploiter les relations liant la vitesse, la période de révolution et le rayon de la trajectoire.
    Connaître et justifier les caractéristiques imposées au mouvement d’un satellite pour qu’il soit géostationnaire.
    Retrouver la troisième loi de Kepler pour un satellite ou une planète en mouvement circulaire uniforme.
    Exploiter des informations concernant le mouvement de satellites ou de planètes.

  • Savoir-faire expérimentaux
    Savoir enregistrer expérimentalement la trajectoire d’un projectile et exploiter le document obtenu.
A chercher seul (corrigé)
A faire

 

1. Mouvement plan d’un projectile dans un champ de pesanteur uniforme

1. Équations horaires paramétriques

Nous reprenons l’étude du solide soumis à son seul poids, mais avec une vitesse initiale non nulle. En se plaçant dans un référentiel terrestre supposé galiléen, d’après la deuxième loi de Newton, on a:

soit

Choisissons un repère orthonormé (O ; , , ) tel que la position initiale soit sur l’axe Oz et le vecteur vitesse initial soit dans le plan vertical (O ; , ). Nous considérons les conditions initiales :

et

Comme les coordonnées de g sont : , on a :
Par intégrations successives de l’accélération et en tenant compte des conditions initiales, on a :

et

Quelle que soit la date t, on a y = 0 : la trajectoire est donc décrite dans le plan (Ox, Oz).

2. Équation de la trajectoire

D’après (7), on a :
En injectant cette relation dans (9), on en déduit l’équation de la trajectoire :

(10).

La trajectoire est plane et parabolique.

3. Flèche de la trajectoire

La flèche est l’altitude maximale h atteinte par le mobile, c’est-à-dire l’ordonnée zS du sommet S. En ce point, la tangente à la trajectoire et donc le vecteur vitesse sont horizontaux, d’où :

, soit
D’après (9), on a alors ,

soit

Ex 6 p.252

Ex 17 p.255

Ex 9/11 p.252

Ex 15/16/18 p.255

Ex 20 p.256

2. Le mouvement des planètes : les trois lois de Képler

Le mouvement des planètes s’étudie dans le repère héliocentrique dont l’origine est le centre d’inertie du Soleil et dont les trois axes sont dirigés vers trois « étoiles fixes ». Il est considéré comme galiléen.

1. Première loi de Képler

Dans un repère héliocentrique, les centres des planètes décrivent des ellipses dont le centre du Soleil est l’un des foyers.
La figure ci-dessous montre l’ellipse de foyers S (centre du Soleil) et F2 décrite par le centre de la planète P.

2. Deuxième loi de Képler (loi des aires)

Le rayon Planète-Soleil « balaie » des aires proportionnelles aux durées mises pour les « balayer ».
On remarque, que les aires A1, A2 et A3 sont « balayées » par le rayon PS pendant la même durée : elles sont donc égales.
On en déduit, intuitivement, que les arcs parcourus sont tels que : l1 > l2 > l3.
La planète a donc sa plus grande vitesse, sur son orbite, aux alentours du point A qui est le plus proche du Soleil ; au contraire, la vitesse la plus faible est atteinte en A’, point le plus éloigné du Soleil.
Si on assimile l’orbite planétaire à un cercle de centre O, on en déduit que la planète se déplace à vitesse constante : le mouvement est alors considéré comme circulaire uniforme.

3. Troisième loi de Képler

T étant la période (temps nécessaire pour effectuer une révolution sur l’orbite) et 2a = AA’ le grand axe, on écrit :

ou

Cette constante k’ est la même pour toutes les planètes du système solaire, ce qui a des applications importantes en astronomie.
Pour deux planètes P et P’ du système solaire, on peut écrire :

 soit

Cela permet de déterminer la valeur de a’ et donc la trajectoire de la planète P’.

Ex 13 p.253

Ex 10 p.253

3. Le mouvement des satellites

1. Force de gravitation

Dans un repère géocentrique supposé galiléen, un satellite subit une force de gravitation de la part de la Terre :

(12)

où G = 6,67.10–11 S.I.
En assimilant la force de gravitation à une force de pesanteur et le champ de gravitation au champ de pesanteur, on a : .
On en déduit, d’après (12) : (13).

2. Satellite à trajectoire circulaire

D’après la deuxième loi de Newton, , soit , d’où .
Nous admettrons que le centre de la trajectoire d’un satellite en orbite circulaire est confondu avec le centre de la Terre.
Dans la base de Frénet (, ) liée au satellite (, vecteur unitaire tangent en S à la trajectoire et dans le sens du mouvement ; , vecteur unitaire orthogonal à u et orienté vers l’intérieur de la concavité), les coordonnées des vecteurs sont :

d'où (14). Or, on démontre que (15)

avec at, accélération tangentielle et an, accélération normale.
On en déduit que : . La valeur de la vitesse du satellite est donc constante : un satellite à trajectoire circulaire a un mouvement uniforme.
Remarque : l’accélération étant radiale centripète, on démontre que la trajectoire d’un satellite est située dans un plan passant par le centre O de la Terre.

3. Calcul de la vitesse d’un satellite à trajectoire circulaire

Comme an = g, on a , d’où . Soit :
La vitesse du satellite n’est fonction que de sa distance au centre de la Terre, c’est-à-dire de son altitude.

4. Calcul de la période de révolution d’un satellite à trajectoire circulaire

La période de révolution correspond à la durée d’un tour, soit :
. On en déduit :
Le rapport est donc constant et indépendant de la masse du satellite : il ne dépend que de la masse responsable de l’attraction gravitationnelle (3e loi de Képler).

Dans le référentiel géocentrique, la vitese et la période d'un satellite animé d'un mouvement circulaire et uniforme autour du centre de la Terre dépendent uniquement de l'altitude du satellite. Quand l'altitude augmente, la vitesse diminue et la période augmente.

Remarque : Il existe des satellites dits géostationnaires. Ils parcourent dans le référentiel géocentrique un cercle équatorial à une altitude voisine de 36 000 km, décrit d'Ouest en Est avec une vitesse angulaire de révolution égale à celle de la rotation de la Terre autour de l'axe des pôles T=86 164 s.

Objectif bac p.258/259/260