D. Evolution temporelle des systèmes mécaniques

3. Systèmes oscillants (4H)

CONTENUS

  • Présentation de divers systèmes oscillants mécaniques
    Pendule pesant, pendule simple et système solide- ressort en oscillation libre : position d’équilibre, écart à l’équilibre, abscisse angulaire, amplitude, amortissement (régime pseudo-périodique, régime apériodique), pseudo-période et isochronisme des petites oscillations, période propre.
    Expression de la période propre d’un pendule simple : justification de la forme de l’expression par analyse dimensionnelle.
  • Le dispositif solide-ressort
    Force de rappel exercée par un ressort.
    Étude dynamique du système “solide” : choix du référentiel, bilan des forces, application de la 2ème loi de Newton, équation différentielle, solution analytique dans le cas d’un frottement nul. Période propre.
  • Le phénomène de résonance
    Présentation expérimentale du phénomène : excitateur, résonateur, amplitude et période des oscillations, influence de l’amortissement.
    Exemples de résonances mécaniques.

COMPÉTENCES EXIGIBLES

  • Définir un pendule simple.
    Justifier la position d’équilibre dans le cas d’un pendule simple.
    Définir l’écart à l’équilibre, l’abscisse angulaire, l’amplitude, la pseudo-période, la période propre et les mesurer sur un enregistrement.
    Enoncer la loi d’isochronisme des petites oscillations.
    Savoir comment un système peut atteindre un régime apériodique.
    Savoir que dans le cas d’un amortissement faible, la pseudo-période est voisine de la période propre.
    Pour un pendule simple, justifier la forme de l’expression de la période propre par analyse dimensionnelle.
    À partir d’une série de résultats expérimentaux, vérifier la validité de l’expression de la période propre d’un pendule simple.
    Connaître les caractéristiques de la force de rappel exercée par un ressort.
    Appliquer la deuxième loi de Newton au solide et effectuer la résolution analytique dans le cas d’un dispositif oscillant horizontalement.
    Connaître la signification de tous les termes intervenant dans la solution de l’équation différentielle et leur unité.
    Connaître et savoir exploiter l’expression de la période propre, vérifier son homogénéité par analyse dimensionnelle.
    Savoir que la résonance mécanique se produit lorsque la période de l’excitateur est voisine de la période propre du résonateur.
    Savoir que l’augmentation de l’amortissement provoque une diminution de l’amplitude.
    Connaître des exemples de résonance mécanique.

  • Savoir-faire expérimentaux
    Décrire un protocole expérimental permettant
    - d’enregistrer le mouvement d’un système oscillant plus ou moins amorti
    - de vérifier la loi d’isochronisme des petites oscillations
    - de vérifier l’expression de la période propre dans le cas du pendule simple.
    Enregistrer un mouvement oscillant amorti.
    Savoir mesurer une amplitude, une pseudo période.
    Savoir faire varier l’amortissement.
    Savoir montrer l’influence des paramètres masse et rigidité sur la période propre.
A chercher seul (corrigé)
A faire

 

1. Notion d’oscillateur mécanique

1. Définition

On appelle oscillateur (ou système oscillant) un système pouvant évoluer, du fait de ses caractéristiques propres, de façon périodique et alternative autour d’une position d’équilibre (ex : suspension de voiture, balançoire...).

2. Caractérisation des oscillateurs mécaniques

La grandeur oscillante intervenant dans les équations est ici l’écart à l’équilibre. C’est une grandeur algébrique. Cet écart est en général repéré :
– soit par l’abscisse rectiligne x(t) dans le cas d’une oscillation rectiligne (système solide-ressort) ;
– soit par l’abscisse angulaire (t) dans le cas d’une oscillation circulaire (système pendulaire).
La valeur positive extrême (ou maximale) prise par x(t) et (t) définit l’amplitude de l’oscillation.

3. Le pendule simple

Un pendule simple est un oscillateur élémentaire. C’est un modèle idéalisé du pendule pesant dans lequel la masse suspendue peut être considérée comme ponctuelle.

Lorsqu’on écarte un pendule pesant ou un pendule simple de sa position d’équilibre d’une abscisse angulaire 0 et qu’on l’abandonne à lui-même, on constate que, pour des valeurs de 0 n’excédant pas une dizaine de degrés, celui-ci effectue des oscillations libres dont la période T est indépendante de 0. On dit que le pendule simple et le pendule pesant vérifient la loi d’isochronisme des petites oscillations.
Selon l’importance des frottements de l’amortissement, il y a plusieurs régimes libres possibles une fois que le pendule est abandonné à lui-même :

Dans le cas du pendule simple sans frottement, la période des oscillations T0 est appelée période propre. L’expérience montre qu’elle ne dépend que de la masse du pendule et de la longueur du fil : ,
où L est la longueur du fil (en mètre) et g est l’intensité de pesanteur.

Avec frottements, la période T de l’oscillation est inférieure à T0. Mais si l’amortissement est faible, on peut considérer que T ˜ T0.

4. Position d'équilibre

A l'équilibre, le fil qui supporte le solide S est vertical.
Cette position d'équilibre est stable. Ecarté de la verticale et lâché sans vitesse, un pendule simple oscille de part et d'autre de sa position d'équilibre. Son mouvement est plan.

Ex 7/8 p.274

Ex 11/12/14 p.275

Ex 18 p.276

Ex 16/17 p.276

Ex 19 p.277

Objectif bac p.279/280

2. Le pendule élastique

1. Dispositif expérimental

Un solide (S) de masse m pouvant coulisser sur un rail horizontal est fixé à l’extrémité d’un ressort de masse négligeable à spires non jointives. L’autre extrémité du ressort est accrochée à un point fixe.
On repère la position de (S) par l’abscisse x(t) de son centre de gravité, choisie nulle lorsque le système est au repos. Ainsi x(t) est directement l’écart à l’équilibre.

Le bilan des forces extérieures appliquées au système (S) dans le référentiel terrestre supposé galiléen après l’avoir écarté de sa position d’équilibre de x0 puis lâché sans vitesse initiale est :
, le poids de (S) ; , la réaction normale du rail supportant (S) ; , la force équivalente réunissant les forces de frottement avec le rail et avec l’air ; et la force de rappel du ressort

La résultante des forces est

Ex 9 p.294

Ex 11 p.295

Ex 10 p.295

2. Équation différentielle

Appliquons le théorème du centre d’inertie au système (S) dans le référentiel terrestre supposé galiléen : (1).
Ces forces étant colinéaires, on projette (1) selon l’axe Ox uniquement. On obtient : , soit : (2).
De même que pour le pendule simple et selon l’intensité des frottements,on peut envisager plusieurs régimes libres : régime apériodique, régime critique, régime pseudo-périodique, régime périodique. On vérifie également l’isochronisme des petites oscillations.

3.Solution analytique de l’équation différentielle pour f = 0

Dans le cas où les frottements sont négligeables, l’équation (2) se réduit à (3) : c’est une équation différentielle du second ordre.
La solution de cette équation est l’équation horaire d’un mouvement libre non amorti. Elle est de la forme : (4),
est la période propre de l’oscillateur, où xm est l’amplitude de l’oscillation et où 0 la phase à l’origine des dates (déterminables par les conditions initiales).
La condition initiale v(0) = 0 impose ici 0 = 0 radian.
La condition initiale x(0) = x0 impose ici xm = x0.

Ex 15 p.296

Ex 17 p.296

Ex 21 p.297

3. Le phénomène de résonance

1. Excitation d’un système « solide-ressort »

Considérons à nouveau le dispositif de la partie 2 en accrochant cette
fois le point A du ressort à la périphérie d’un disque dont la fréquence de rotation est contrôlable.
Ceci constitue un dispositif d’excitation.
Le mouvement de G n’est plus libre : on parle d’oscillations forcées.
On s’arrange en général pour que OA soit négligeable devant AG afin de pouvoir considérer, dans l’étude, que le ressort reste horizontal. Ainsi, le disque tournant à la fréquence N (période T) impose un mouvement horizontal de G à la même fréquence (et donc de même période T).
L'amplitude xm du mouvement du résonateur dépend, pour un amortissement donné, de la période imposée par l'excitateur.

2. Excitation d’un pendule simple

Considérons à nouveau le pendule simple de la partie 1. Il est tenu cette fois en O par un opérateur pouvant imposer un petit mouvement de balancier de période T au pendule.
Dans cette situation, on dit que le pendule est excité. C’est l’opérateur qui constitue l’excitateur.

3. Résonance

Influence de l'amortissement

Dans le cas « solide-ressort » comme dans celui du pendule simple, le dispositif excité reproduit un mouvement plus ou moins amplifié de l’excitateur en fonction de la fréquence d’excitation.
Lorsqu’il n’y a pas de frottements, le mouvement de (S) est le plus ample pour une période d’excitation égale à la période propre du système. On dit alors qu’il y a résonance.

Sans frottement, il y a résonance pour T = T0.
Avec des frottements faibles, la résonance a lieu pour T ˜ T0.

Si les frottements sont faibles, l’amplitude à la résonance est importante mais uniquement pour des excitations de période T très proches de T0 : on parle de résonance aiguë.
Exemple : un microphone très sensible à une zone étroite de fréquence de son constitue un résonateur à résonance aiguë ; un micro de chanteur par exemple est relativement sélectif.
Si au contraire l’amortissement est fort, l’amplitude à la résonance n’est pas très grande. La résonance s’observe aussi pour des excitations dont les périodes T font partie d’un voisinage plus large de T0 : on parle de résonance floue.
Exemple : un haut-parleur de chaîne Hi-Fi doit être capable de restituer des sons de fréquences diverses ; il constitue un résonateur à résonance floue.

Ex 16 p.296

Ex 22 p.297

   

Objectif bac p.299/300