1. Comparaison système
planétaire - atome
1. Loi de Newton et loi
de Coulomb
L’étude de
la mécanique newtonienne implique l’existence de l’interaction
gravitationnelle et de l’interaction électrostatique.
Loi de Newton
:
Deux corps ponctuels A et B de masse mA et mB exercent l’un
sur l’autre des forces gravitationnelles de même
valeur (exprimée en N) :
où mA et
mB s’expriment en kg, AB en m et où G = 6,67.10–11
N.kg –2.m2 (constante de gravitation
universelle).
Ces forces sont toujours attractives :
Si
les deux corps sont à répartition sphérique
de masse, la relation reste valable en considérant que
A et B sont les centres de gravité des deux corps. |
Loi de Coulomb
:
Deux corps ponctuels A et B de charge électrique qA et
qB exercent l’un sur l’autre des forces électrostatiques
de même valeur (exprimée en N) :
où qA et
qB s’expriment en C, AB en m et où k = 9.109
N.C–2.m2.
Ces forces sont attractives si qA et qB sont de signes contraires.
Ces forces sont
répulsives si qA et qB sont de même signe.
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2. Similitudes
entre les deux lois
Elles
dépendent toutes les deux de 1/AB² : leur portée
est donc infinie.
Le rôle joué par la masse dans le cas de la force gravitationnelle
est joué par la charge électrique dans le cas de la
force électrostatique.
Ces deux forces dérivent d’une énergie potentielle.
3. Différences
entre les deux interactions
La valeur
de la force de gravitation est très faible devant celle de
la force électrostatique. À l’échelle des
particules élémentaires chargées, c’est
l’interaction électrostatique qui régit les mouvements.
À l’échelle astronomique, la matière étant
neutre, c’est l’interaction gravitationnelle qui régit
les mouvements des satellites et des planètes par exemple.
Les systèmes gérés par les forces gravitationnelles,
tels que les systèmes solaires, sont d’une diversité
infinie. En effet, les planètes peuvent avoir des masses et
des tailles d’orbite de n’importe quelle valeur : il n’y
a pas deux systèmes identiques. À l’inverse, les
systèmes soumis aux forces électrostatiques sont tous
d’une ressemblance frappante (pas de diversité) : par
exemple, tous les atomes d’hydrogène de l’univers
à la même température sont indiscernables entre
eux !
Cette dernière différence est fondamentale et permet
d’expliquer pourquoi la valeur de l’énergie d’un
atome est quantifiée alors que la valeur de l’énergie
d’un système planétaire est continue.
4. Limites
de la mécanique de Newton
|
Le
proton et l'électron d'un atome d'hydrogène 11H
sont des particules caractérisées par leurs masses
(mp et me) et leurs charges (qp et qe).
L'électrons est donc soumis à une force de gravitation
et à une force électrostatique. Le rapport des
valeurs de ces forces est :
On
peut négliger la force de gravitation.
|
L'électron
est soumis à une force centripète inversement proportionnelle
au carré de sa distance au proton. L'analogie avec un système
Terre-satellite permet d'envisager, pour le mouvement de l'électron
autour du noyau, une solution circulaire uniforme. De la même
façon qu'un satellite circulaire peut être placé
à n'importe quelle altitude, on peut envisager, pour l'électron,
des orbites de rayon quelconque. Cette analogie est en désaccord
avec la mesure du volume occupé par un atome. Les valeurs des
rayons atomiques, qui en sont déduites attribuent à
chaque atome une valeur unique. Toous les atomes de carbone, par exemple,
sont identiques. Les électrons ne peuvent donc pas décrire
des orbites de dimension quelconques.
=>
La mécanique classique ne permet pas de rendre compte de la
structure de l'atome.
2. Spectroscopie : observation
et interprétation
1. Étude expérimentale
des spectres
Obtention d’un spectre
:
Spectre d'émission du sodium
Spectre d'absorption du sodium
|
Un gaz sous haute
pression, un liquide ou un solide, lorsqu’on les chauffe,
émettent des rayonnements électromagnétiques
dont les longueurs d’ondes appartiennent à un intervalle
continu.
On parle de spectre continu d’émission.
Par contre, un gaz
sous basse pression et à haute température n’émet
que certains rayonnements de longueurs d’ondes spécifiques
dont l’ensemble est une caractéristique du gaz
et constitue en quelque sorte sa signature. On parle de spectre
de raies d’émission.
Si on analyse de la lumière blanche passée au
travers d’un gaz haute pression, un liquide ou un solide
non opaque, on obtient un spectre d’absorption de bandes
(bandes noires sur un fond composé des couleurs de l’arc-en-ciel)
: c’est le complémentaire du spectre d’émission. |
Si enfin
on analyse de la lumière blanche passée au travers d’un
gaz basse pression à moyenne température, on voit que
celui-ci absorbe uniquement les radiations qu’il serait capable
d’émettre s’il était chaud. On obtient un
spectre d’absorption de raies (raies noires sur un fond composé
des couleurs de l’arc-en-ciel) : c’est le complémentaire
du spectre de raies d’émission.
2. Interprétation
de la discontinuité des spectres de raies
Nous savons que les atomes ne présentent pas une diversité infinie d’états (contrairement aux systèmes planétaires). Ils ne peuvent donc prendre que certaines valeurs d’énergie.
Pour n’importe quelle valeur d’orbite, un satellite peut être dans un état énergétique stationnaire, c’est-à-dire y rester. En effet, pour chaque énergie potentielle (altitude), il existe une énergie cinétique (vitesse) qui permet cette stationnarité. Toutes les altitudes, toutes les vitesses et toutes les masses sont envisageables. L’énergie totale des satellites peut donc ainsi prendre n’importe quelle valeur.
Il n’en va pas de même pour un système (électrons-noyau). Les électrons, en tournant, créent un champ électromagnétique (comme le ferait un courant dans une bobine). L’interaction à prendre en compte n’est donc pas uniquement électrostatique : elle est électromagnétique. Une particule chargée, soumise à une accélération, émet de l’énergie ; mais, pour certaines orbites, l’énergie qu’elle envoie à un certain endroit de sa trajectoire est susceptible d’être récupérée à un autre endroit de cette trajectoire quelques instants plus tard. La plupart des mouvements d’un électron autour d’un noyau chargé entraînent donc une perte d’énergie pour le système, sauf pour certaines orbites qui peuvent donc être stationnaires.
On parle d’état stationnaire (état dans lequel l’électron peut rester). Tous les autres ne correspondent qu’à des états transitoires : l’électron ne fait qu’y passer à l’occasion d’une perte ou d’un gain d’énergie.
Les états d’énergie observables dans un atome sont donc quantifiés puisque les autres ne durent jamais assez longtemps pour être observés : on dit que l’énergie dans un atome est quantifiée.
Un atome excité de gaz à basse pression (seul état de la matière où les atomes n’ont aucune interaction entre eux) évacue de l’énergie par à coups en passant d’une orbite autorisée à l’autre. À chaque fois un rayonnement de longueur d’onde bien précis est émis. Ceci explique l’existence des spectres d’émission de raies.
De même, si on envoie de la lumière dans un atome peu excité de gaz à basse pression, il n’est susceptible d’absorber que les rayonnements de longueur d’onde apportant l’énergie nécessaire à le faire passer d’un niveau d’énergie au suivant, permettant à un de ses électrons de passer d’une orbite à celle immédiatement supérieure. Ceci explique l’existence des spectres d’absorption de raies et justifie qu’ils soient le complémentaire de ceux d’émission.
Le niveau d'énergie minimale correpond à l'état fondamental de l'atome. C'est l'état le plus stable. Les niveaux dont l'énergie est supérieure sont dits excités.
Le passage d'un niveau d'énergie à un autre est appelé transition.
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3. Variations d’énergie
dans un atome
1. Le photon
Dès 1900, Max Planck postule que l’énergie ne peut s’échanger que par « paquets », ou quanta. À une onde électromagnétique monochromatique de fréquence , il associe un quantum d’énergie de valeur : .
h = 6,63.10–34 J.s est la constante de Planck et c, la célérité de la lumière.
En 1905, Albert Einstein postule que ces quanta d’énergie sont portés par des particules de masse nulle qu’il appelle photons. Chaque photon possède donc une énergie . E= h = h c/ , où est la fréquence de l’onde monochromatique associée (en hertz) et sa longueur d’onde (en mètre). |
2. Postulats de Bohr
En 1913, Niels Bohr postule
que :
– les variations d’énergie de l’atome sont
quantifiées ;
– l’atome ne peut exister que dans certains états
d’énergie bien identifiés, caractérisés
par des niveaux d’énergie ;
– un photon de fréquence n,q est émis lorsque
l’atome effectue une transition entre deux niveaux d’énergie
de En à Eq.
L’énergie du photon est :
.
L’atome
change de niveau d’énergie par à-coups.
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Ex
11 p.332
Ex 12/14
p.333 |
|
Ex
15 p.333 |
3. Cas de l’atome
d’hydrogène
L’atome d’hydrogène est le plus simple de tous (un seul électron). Il est formé d’un proton autour duquel gravite un électron.
Il possède une énergie potentielle Ep qui est choisie conventionnellement nulle lorsque l’électron est à une distance infinie du noyau.
Il possède une énergie cinétique Ec car l’électron est en mouvement.
Son énergie totale est E = (Ep + Ec) < 0.
On numérote ses niveaux d’énergie par valeurs croissantes E1, E2...
Ils sont donnés par la formule générale : , avec En en eV (1eV = 1,6.10–19 J) et n le nombre quantique principal, indiquant aussi le numéro de la couche électronique sur laquelle se situe l’électron. |
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Si n = 1, l’atome est dans son état fondamental
: T = 0 K, sa structure électronique est K(1).
Si n > 1, l’atome est dans un état excité
: T > 0 K, par exemple sa structure électronique est
L(1).
Un atome excité a tendance à revenir dans son
état fondamental en effectuant des transitions par différents
niveaux intermédiaires et en émettant à
chaque fois un photon d’énergie correspondante.
Toutes les raies du spectre d’émission d’un
atome peuvent être classées en séries. Une
série est constituée des raies aboutissant à
un même niveau d’énergie (série de
Lyman…).
Pour l'atome d'hydrogène, les quatre raies les plus intenses
sont dans le visvible. On peut visualiser la transition correspondante
sur le diagramme de niveaux d'énergie; elles ont pour
longueur d'onde :
656
nm (rouge), 486 nm (bleu), 434 nm (indigo) et 410 nm (violet).
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4. Interaction photon-matière
L’énergie
d’ionisation Eionisation est l’énergie à
fournir à un atome dans son état fondamental pour que
son électron périphérique arrive à l’infini
avec une vitesse nulle. Pour l’hydrogène : Eionisation
= 13,6 eV.
Si on envoie un photon de fréquence h.
sur un atome dans son état fondamental, deux cas peuvent se
présenter :
a) si h.<
Eionisation, alors le photon est absorbé s’il
apporte exactement l’énergie correspondant à une
transition, sinon il est simplement diffusé ;
b) si h. = Eionisation,
alors le photon est toujours absorbé, l’atome est ionisé
et l’électron périphérique est éjecté
avec une énergie cinétique Ec = Eionisation
– h..
5. Généralisation
Dans les
noyaux atomiques l’énergie est aussi quantifiée.
Alors que les photons intervenant lors des transitions électroniques
(accompagnant les réactions chimiques) ont des énergies
de l’ordre de l’eV, les photons accompagnant les réactions
nucléaires ont des énergies de l’ordre du MeV.
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Ex
18 p.333
Ex 19/20/22
p.334
Ex 24/25
p.335 |
Objectif
bac p.337/338
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